Eléments de bibliographie scientifique (juillet 2016)
MEYER J.P. ; RAPP R. ; VOGT J.J. Campagne de comparaison de la validité respective des principaux indices de contraintes thermiques. Notes scientifiques et techniques de l'INRS NS 0156. INRS, 1997, 88 p., ill., bibliogr.
La validité de neuf indices de contrainte thermique (ET, ET*, HSI, ITS, PMV, P4SR, Sreq, Teq et WBGT) a été testée en comparant les résultats de ces indices aux réponses physiologiques de 60 salariés dans 12 situations de travail. Les résultats montrent que dans les conditions de cette étude, l'indice de sudation requise Sreq permet la meilleure prévision de l'astreinte thermique. Cependant, malgré sa précision Sreq ne permet pas une détermination sûre des durées limites d'exposition et demande le recueil d'un grand nombre de paramètres. Ainsi, une démarche plus simple d'estimation de la contrainte thermique peut être d'employer l'indice WBGT (température humide et de globe noir). Dans toutes les conditions thermiques où cet indice ne dépasse pas 25°C la contrainte n'est pas excessive. Si le WBGT dépasse 25°C, il faut utiliser l'indice Sreq qui permet une prévision plus précise du risque d'astreinte thermique. L'approche physiologique facile à mettre en oeuvre et fiable est à utiliserautant que possible pour la mesure de l'astreinte thermique.
GANEM Y.; MEYER J.P.; LUZEAUX N.; BRASSEUR G.; LABORDE L.; POMIAN J.L. Ambiances thermiques : travail en période de fortes chaleurs.Dossier médico-technique 97 TC 97. Documents pour le médecin du travail, n° 97, 1er trimestre 2004, pp. 51-68, ill., bibliogr.
La canicule de l'été 2003 a soulevé de nombreuses questions sur les conséquences sanitaires du travail en ambiance chaude sur la santé et sur leur prévention. Durant cette période, la contrainte thermique imposée par cette situation climatique s’est posée clairement et de nombreuses questions sont parvenues à l'INRS. Un dossier d'information a alors été constitué sur le site Internet de l'Institut (www.inrs.fr). Cependant, il est apparu que ces informations devaient être développées et complétées pour faire face plus efficacement à un éventuel nouvel épisode de canicule. Un groupe de travail pluridisciplinaire a alors été réuni pour préparer des recommandations et un dossier d'information. Données épidémiologiques en France et dans les autres pays européens. Facteurs de risque : définition de la journée "inhabituellement chaude", évaluation du risque au poste de travail (facteur température/humidité de l'air , dépense énergétique, indices de risque), facteurs individuels. Adaptation à la chaleur et effets sur l’homme : mécanismes de régulation (physiologiques, comportementaux, facteurs influençant la thermorégulation), effets de la chaleur sur la performance et la productivité, effets sur la santé (symptomatologie clinique et niveaux de gravité, coup de chaleur). Prévention : conditions de travail, organisation du travail, mesures ponctuelles pouvant être prises par l'employeur lors d'étés "inhabituellement chauds", mesures comportementales, hygiène de vie, mesures techniques (mesures correctives possibles sur des bâtiments ou locaux existants, mesures préventives à prendre dès la conception), aspects juridiques.
MARTINET C. ; MEYER J.P. Travail à la chaleur et confort thermique. Notes scientifiques et techniques de l'INRS NS 184. INRS, 1999, 59 p., ill., bibliogr..
L'objectif de cette étude consiste dans un premier temps à décrire les phénomènes physiques et physiologiques qui caractérisent le travail à la chaleur et en situation de confort thermique. La deuxième partie propose une démarche d'analyse de ces contraintes grâce à un indice simple validé à partir des résultats de plusieurs études en situations réelles de travail à la chaleur (18 postes, 98 salariés). Cet indice repose sur le recueil en continu de la fréquence cardiaque (Fc) et le calcul des extra pulsations cardiaques thermiques (EPCT) qui représentent l'augmentation de la Fc de repos entre le début et la fin de l'exposition. Les résultats de l'étude permettent d'établir une relation mathématique entre les EPCT et l'augmentation de la température buccale. La validité de cette relation basée sur la concordance avec les données de la littérature, le grand nombre de salariés étudiés et la variété des contraintes thermiques analysées permet de conclure que des EPCT inférieures à 20 battements par minute traduisent une astreinte thermique acceptable du point de vue physiologique
LEY F.X.; WILD P.; MOULIN J.J.; PREVOT P.; et coll. La mortalité des mineurs de potasse d'Alsace : une étude prospective historique portant sur une cohorte de 13 099 sujets. Archives des maladies professionnelles, vol. 54, no 1, 1993, pp. 13-20, ill., bibliogr.
Ergonomie des ambiances thermiques. Détermination analytique et interprétation de la contrainte thermique fondées sur le calcul de l'astreinte thermique prévisible. Norme française homologuée NF EN ISO 7933. Février 2005. Indice de classement X 35-204. Association française de normalisation, 2005, 41 p., ill., bibliogr.
La norme NF EN ISO 7933 remplace la norme NF EN 12515 de septembre 1997. Elle spécifie une méthode d'évaluation analytique et d'interprétation de la contrainte thermique subie par un sujet dans un environnement thermique chaud. Elle décrit une méthode permettant de prédire le débit sudoral et la température corporelle centrale que l'organisme humain met en oeuvre en réaction aux conditions de travail. Les divers termes intervenant dans ce modèle prédictif, et notamment dans le bilan thermique, permettent de déterminer les parts respectives prises par les divers paramètres physiques de l'environnement dans la contrainte thermique subie par le sujet. Cette norme permet ainsi de déterminer sur quel paramètre ou ensemble de paramètres il convient d'agir, et dans quelle mesure, afin de réduire le risque d'astreintes physiologiques. Les pricipaux objectifs de cette norme sont : l'évaluation de la contrainte thermique dans les environnements susceptibles d'entraîner une élévation de la température corporelle centrale ou des pertes hydriques importantes chez un sujet standard ; la détermination des durées d'exposition compatible avec une astreinte physiologique tolérable (pas de dommage physique prévisible) ; dans le cas de ce modèle prédictif, ces durées sont dites durées limites d'exposition admissibles. Une des annexes présente un programme informatique permettant le calcul du modèle d'astreinte thermique prévisible.
AFNOR, 11 avenue Francis de Pressensé, 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
MALCHAIRE J. Travail à la chaleur. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-782-A-10. Editions scientifiques et médicales Elsevier, 2004, 14 p., ill., bibliogr.
Après avoir revu les principes de base du travail à la chaleur, la réglementation européenne et les normes sur lesquelles elle s'appuie, l'article aborde les aspects d'évaluation individuelle des paramètres de base et décrit les indices qui permettent de prédire les conditions de confort et de contrainte thermique. La quantification systématique et, a priori , la quantification des conditions de travail à la chaleur, n'est cependant pas recommandée et une stratégie générale de gestion des ambiances thermiques de travail est proposée, organisant la collaboration des salariés, de l'encadrement technique et des préventeurs en vue d'une prévention efficace. Les quatre niveaux d'intervention de cette stratégie sont décrits, de même que les méthodes principales de prévention. L'article se termine en abordant les risques pour la santé et les moyens de les prévenir par la sélection, la formation, l'acclimatement et la surveillance des personnes exposées.
EMC, Editions scientifiques et médicales Elsevier, 21 rue Camille Desmoulins, 92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9
Evaluation de l'astreinte thermique par mesures physiologiques. Norme française homologuée NF EN ISO 9886. Juillet 2004. Indice de classement X 35-207. Association française de normalisation, 2004, 24 p., ill., bibliogr.
Cette norme remplace la norme NF EN ISO 9886 de juin 2001. Elle reproduit intégralement la norme internationale ISO 9886:2004. Cette norme décrit les méthodes de mesure et d'interprétation des paramètres physiologiques suivants : température corporelle centrale, températures cutanées, fréquence cardiaque, perte de masse corporelle. L'annexe A présente une comparaison des méthodes. Cette norme définit les conditions à remplir pour assurer la fiabilité des informations recueillies à partir des différentes méthodes. Les techniques de mesurage sont exposées en annexe B et les valeurs limites sont proposées en annexe C.
AFNOR, 11 avenue Francis de Pressensé, 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
FLEISCHEL C. Canicule au travail. Contact et Urgences, n° 137, 2004, p. 8.
Cet article fait un rappel rapide des manifestations physiques du "coup de chaleur" et de son traitement en urgence
Guide de prévention des coups de chaleur. DC 200-16227-1 (04-01). 2e édition revue et corrigée. Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec, 2004, 20 p., ill.
Ce guide présente une méthode pour l'élaboration d'un programme de prévention adapté au travail à la chaleur. Il contient un outil permettant d'évaluer le risque auquel les travailleurs sont exposés lorsqu'ils travaillent à la chaleur, sous forme de tableau. Celui-ci indique le niveau de risque auquel les travailleurs sont exposés, selon la température de l'air corrigée et le type de travail qu'ils effectuent. Le guide propose ensuite une série de mesures à appliquer pour prévenir les coups de chaleur, selon le niveau de risque obtenu. Puis il traite des mesures à prendre si un travailleur présente des symptômes ou un des signes de malaises causés par la chaleur.
CSST, 1 complexe Desjardins, Tour Sud, CP 3, Succursale place Desjardins, Montréal, Québec H5B 1H1, Canada
LEDOUX M.;GINGRAS M.H. Chaleur au boulot : l'eau un élément à ne pas oublier ! Travail et santé, Canada, vol. 20, n° 2, juin 2004, pp. 38-40, ill.
L'auteur de cet article a étudié les conditions de travail de techniciens assurant la maintenance de fours à verre, en particulier des fours de tréfilage, d'une entreprise fabriquant des pièces en verre pour des lampes. Ces personnes étaient exposées à une chaleur extrême. La fréquence cardiaque, l'évolution de la température corporelle, la perte de poids ont été mesurées et les postures de travail ont été observées. Ces différents paramètres déterminaient la charge interne du travail. La charge externe était déterminée par des mesures des ambiances thermiques, sonores et lumineuses. Les techniciens ont également rempli un questionnaire concernant les nuisances perçues. Les résultats ont montré une forte augmentation de la fréquence cardiaque, des postures très inconfortables, une perte de poids parfois supérieure à 5 litres par jour, et une augmentation de la température corporelle de plus de 1 °C. Les recommandations de l'auteur sont de nature technique, organisationnelle et informative : meilleure ergonomie des postes de travail, diminution de la chaleur des fours au moyen de plaques d'isolation, choix d'une bonne protection individuelle, suivi de la fréquence cardiaque à l'aide d'un cardiofréquencemètre, instauration de temps de pause, apport régulier de boissons, renforcement de la surveillance médicale, travail en binôme et formation des techniciens (sur les symptômes d'alerte, les valeurs limites, les temps de repos, etc.).
VANDENKIEBOOM H. Travailler dans une chaleur extrême. Travail et bien-être, Belgique, vol. 5, n° 5, novembre-décembre 2002, pp. 11-14, ill.
MATHA ; GUCEVE L. ; ELIAS L. Protection de la santé. Alerte à la canicule. Chantiers BTP, n°11, mai 1999, pp. 10-12, ill..
Cet article traite de la température ambiante sur les chantiers qui modifie les performances, la qualité du travail et augmente les risques de défaillance pour l'ouvrier. Il décrit la régulation thermique et la pathologie due à la chaleur (épuisement à la chaleur, syndrome de déshydratation, syncope, crampe, oedèmes, etc.), et la prévention des risques par l'aménagement du poste de travail, l'adaptation physiologique du sujet à la chaleur, et le port d'équipement individuel
LEDOUX M. Quand la chaleur est au rendez-vous. Travail et santé, Canada, vol. 15, n° 2, juin 1999, pp. 19, 21-23, ill.
Comment le corps réagit-il à la chaleur ? Comment l'humidité et les conditions du milieu environnant influencent-elles cette réaction ? Description des effets sur l'homme de la chaleur et de l'humidité : sudation, déshydratation, vertiges, problèmes respiratoires, dérèglement du rythme cardiaque. La prévention doit se faire par absorption de liquides de choix pris régulièrement.
Pas trop chaud, s'il vous plaît. Objectif prévention, Belgique, n° 353, juin-juillet-août 1998, p. 6, ill.
Cet article présente de façon succinte les risques du travail à la chaleur et les mesures à prendre pour les limiter. Il donne les températures maximales (indice WBGT) en fonction de la nature du travail (très léger, léger, semi-lourd, lourd).
DESSUREAULT P.C. ; LYAGOUBI J. ; COUTURE A. Modalités et limites d'utilisation d'un appareil de mesure rapide dans l'analyse de la contrainte thermique. Etudes et recherches. Rapport R-171. Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec, 1997, 37 p., ill., bibliogr.
Ce document résume les résultats d'une recherche visant à déterminer le potentiel, les modalités et limites d'utilisation d'un appareil de mesure rapide des ambiances de travail chaudes. L'appareil retenu pour étude est le Botsball. Deux versions, l'instrument standard et la version modifiée sont analysées. L'étude a permis d'expérimenter les Botsballs en chambre climatique sous 29 ambiances thermiques pour un total de 849 observations. Des lectures prises à l'extérieur durant des journées chaudes de l'été 96 ainsi que dans des milieux industriels variés complètent les données. Les résultats de cette étude montrent que le Botsball peut être utilisé dans des conditions climatiques très variables à l'intérieur comme à l'extérieur. Le Botsball s'avère donc un appareil fiable et précis pour l'évaluation du WBGT (Wet Bulb Globe Temperature) dans un milieu de travail. Il est à la fois plus simple, moins cher, plus robuste et plus pratique que les autres instruments de lecture de la température WBGT.
IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada